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Floirac et Euratlantique: mais où sont le social et l’industrie ?

Nouvelles concertations pour la ZAC des quais de Floirac. Démarrée en 1991, cette zone d’aménagement prévoyait la création de 955 logements. 20 ans plus tard, ce sont 1600 logements ainsi qu’une grande salle de spectacle qui pourraient y voir le jour. Ayant participé aux réunions d’information, à Floirac comme sur l’autre rive de la Garonne, sur Euratlantique, les élus communistes se sont montrés sceptiques. D’abord sur la production de logements sociaux qui est toujours très en-dessous des besoins des ménages de la CUB. Mais aussi sur le développement économique qui, quand il n’est pas absent, n’est vu que par la petit bout des fenêtres de bureaux.

 

Voici l’intervention de Vincent Maurin :                

La délibération qui nous est présentée nous inquiète, tout comme les concertations auxquelles notre collègue Jean-Claude Galan, a entre autre pu participer dans le cadre d’Euratlantique. Ces secteurs stratégiques sont le symbole du fossé qui persiste encore trop souvent entre le discours et les réalités.

Sur le logement social d’abord. Nous avons salué l’intervention volontariste de la CUB dans ce domaine, et notamment les objectifs ambitieux qui pourraient être inscrits au PLU ainsi que l’engagement financier important dans ce domaine. La ZAC de Floirac pourrait cependant prêter à penser que rien, absolument rien n’a changé depuis 2006 : le logement social dans ce secteur est cantonné en 2006 comme aujourd’hui à 15% des logements construits… quel écart avec les 40% dont on nous a parlé dans le cadre du PLU !

15% parmi lesquels pas un seul PLAI n’est prévu. « Il faut rééquilibrer », nous dit-on. Mais, je vous le demande alors chers, collègues, où pensez-vous qu’habitent majoritairement les 65% de ménages qui ne peuvent pas mettre plus de 600 euros mensuels dans un T3 sur la CUB ?

Cantonner le logement social à 15% dans ce secteur rive droite, ce n’est pas, comme le dit le rapport, participer au rééquilibrage au sein de l’agglomération, c’est exclure volontairement ces ménages de la CUB et les inviter à rejoindre tous ceux qui sont contraints à un exil péri-urbain dont on connaît les conséquences sociales, environnementales et politiques. Une pente d’autant plus dangereuse qu’il serait illusoire de penser que les nouvelles populations espérées sur Euratlantique n’auront pas les pires difficultés à honorer les traites exigées par les promoteurs à qui on laisse 85% du champ libre.

Autre point sensible, le développement économique nous semble également largement sous-dimensionné. Ce quartier de Floirac, comme celui de la gare Saint-Jean et de part leur localisation, sont pourtant les héritiers d’une forte culture industrielle. Nous souhaitons donc obtenir des engagements d’abord sur le maintien des activités existantes, en particulier les activités annexes de la SNCF. Mais il faut aller plus loin. Les deux rives de la Garonne peuvent être le laboratoire d’un véritable essor du transport fluvial pour les transports de matériaux de construction et gravats nécessaires aux grandes opérations urbaines de l’agglomération (Depuis des années, le groupe communiste à la CUB propose que, comme à Paris, le fleuve soit utilisé pour le transport de matériaux de construction. Euratlantique est une zone stratégique pour ce projet qui permettrait de retirer des routes de la CUB 600 poids lourds par jour pendant 20 ans.). Mais nous ne voyons rien venir dans ce domaine.

Ce secteur, comme d’autres, pourrait enfin être l’occasion d’expérimenter de nouvelles zones d’activités d’industries légères et d’artisanat au cœur des quartiers, telles que certains élus dont Max Guichard en ont visité au pays basque espagnol.

Une mixité fonctionnelle rompant avec la facilité de n’entrevoir l’économique que par le m2 de bureaux, osant (pour prendre un verbe de promotion bordelaise), le développement industriel. Et merci au maire de Bassens, Jean-Pierre Turon, qui fut le seul, dans le débat budgétaire qui a précédé, à rappeler avec notre groupe l’importance du fait industriel et portuaire pour le développement de notre agglomération.

 

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le 27 mars 2013

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