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"Donner la parole aux invisibles" - Conf de presse de Sébastien Laborde

Conférence de presse de Sébastien Laborde

secrétaire départemental de la Fédération de Gironde du PCF

 

                                                                                                Bordeaux, le 11 septembre 2013

 

 

            Merci d’être venu pour cette conférence de presse qui tombe le jour du 40ème anniversaire du coup d’état militaire au Chili. C’est pour les progressistes du monde entier, les anti-impérialistes un jour important qui doit nous rappeler que le progrès, la démocratie, le bonheur restent des idées neuves et fragiles dès lors qu’elles s’attaquent aux intérêts des puissances de l’argent.

 

A propos de la Syrie, la France et les USA se sont isolés de la scène internationale. Il faut redonner sa chance à une issue politique car c'est la seule qui permette au peuple syrien de sortir de l'horreur

C'est pourquoi nous sommes contre une intervention armée sans résolution de l'ONU. Ce serait rajouter de la guerre à la guerre. L'intervention en Libye, les guerres d'Irak devraient conduire ce gouvernement à la prudence. Le geste et la proposition de la Russie doivent être étudiés et favorisés contrairement à ce qui s’est produit après le Genève 1 ou toutes les parties en présence étaient d’accord à l’exception des USA et de la France, c’était il y a 6 mois.

 

Nous  sommes dans la deuxième année du quinquennat de François Hollande. Un an après la défaite de Sarkozy, pour une majorité de gens la situation ne s'améliore ni sur le plan de l'emploi, ni du pouvoir d'achat et des salaires, ni du logement, des transports, de l'accès aux soins.

 

Les services publics, les collectivités sont soumis à la politique d'austérité du gouvernement et de l'Europe. De même pour les solidarités comme les retraites ou, faute de vouloir s'attaquer à la finance ce gouvernement, malgré quelques avancées qui restent à confirmer, se situe dans la continuité de la loi Fillon de 2010. Hier, les manifestations ont montré que le monde du travail allait jouer le match dans les prochaines semaines.

 

Une majorité de français sont opposés à la réforme des retraites, opposés à la guerre, la question est de savoir comment nous recréons l'espoir en mettant en mouvement toutes celles et ceux qui aspirent au changement pour impulser un changement de cap.

Sur les retraites, une reforme de progrès est possible a condition de s'attaquer à la finance

nous allons mettre nos propositions en débat pour une réforme juste et équitable. L'argent existe, en soumettant à l'impôt les revenus du capital, en s'attaquant aux exonérations de cotisations patronales inutiles, en s'attaquant à la fraude fiscale. La relance de l'emploi, des salaires, l'égalité salariale entre les femmes et les hommes renfloueraient aussi les caisses de solidarités. Car malgré les pronostics et les commentaires, ce sont plus de 360 000 citoyens qui se sont manifestés, dont plus de 10 000 à Bordeaux. Evidemment, on n’est pas au niveau des moments forts du mouvement de 2010 mais pour une première, c’est une première très encourageante.

 

 

 

Pour notre part nous pensons que ce débat sur les retraites est emblématique du sens que nous voulons donner à la société, à la place qu’y tiennent chaque homme et chaque femme. Soit nous répondons aux injonctions de la finances et du MEDEF dont leur seul souci est la rentabilité, soit nous utilisons les richesses de ce pays pour en faire profiter le plus grand nombre, pour que chacun est droit au repos. Notre choix c'est celui de l'humain d'abord.

 

Pour l'heure tout le monde va perdre un peu de pension, ou de salaire suivant ce que décidera l'assemblée,et certains comme les salariés de ma génération devront travailler plus longtemps alors que nous sommes rentrés dans le monde du travail plus tard.

 

 

 

Il faut aujourd'hui apporter des réponses concrètes aux besoins qui s'expriment dans la population. Libé titrait hier, Hollande le président des patrons. Le coup est rude mais force est de constater que ce sont les mêmes recettes inefficaces que la droite avait tentées pour sortir de la crise qui sont à l'oeuvre.

 

A entendre Ayrault, Moscovici ou le président de la République, on se demande parfois si on vit au même endroit. Nous pensons que nous sortirons de la crise en répondant aux besoins des gens et en ayant une politique de relance des investissements publics, des salaires et pensions, du pouvoir d'achat d'une part et en s'attaquant au mur de l'argent auquel sont confrontés une majorités de français dans leur quotidien.

C'est la crèche, l'ephad, l'école qui ne se construit pas faute de financement. C'est telle entreprise qui ferme ou supprime des emplois pour satisfaire les actionnaires, c'est les salaires gelés dans la fonction publique, le smic, les pensions... Alors que les prix augmentent, que la rentrée scolaire coûte cher aux familles, que l'accès aux soins, à la culture et aux loisir sont de  moins en moins possible pour plus de 10 millions de pauvres, 4 millions de chômeurs.

 

Si on apporte pas à gauche des réponses. C'est le fatalisme, le désarroi et la colère qui vont continuer de monter et donc le repli sur soi, la peur du lendemain, avec le poison de l'extrême droite en embuscade.

 

Nous allons donc engager le débat avec les citoyens sur des questions décisives comme le développement économique dans nos territoires, le logement, l'accès à la santé, l'école, des politiques qui répondent aux attentes populaires et aux besoins de notre territoire girondin. 8000 milliards dorment dans les banques françaises. Imaginez ce que nous pourrions faire avec cet argent.

 

Nous allons donc proposer, mettre en débat, nous adresser très largement et notamment aux invisbles, celles et ceux que l'on ne voit presque nulle part aujourd'hui, qui subissent les conséquences de la crise. Et nous allons rassembler.

Car si ce gouvernement peine à trouver une majorité de l’opinion pour soutenir sa politique. Il existait il y a un an une majorité pour le changement. Elle n'a pas disparu, il faut la réveiller.

 

Cette année auront aussi lieu les élections municipales et européennes. C'est encore loin pour beaucoup de citoyens mais nous sommes déjà en réflexion sur ces deux élections.

 

Certains voudraient nous faire choisir entre des listes initiées par le Front de gauche et des listes avec le Parti Socialiste et Europe Ecologie les Verts.

La question n'est pas là, et quoi qu'il en soit notre objectif reste avec le front de gauche de rassembler la gauche sur des choix clairs. C'est l'ambition qui a présidé à la création du front d egauche en 2008, cette ambition reste intacte, être le cœur battant de la gauche.

 

Nous sommes en débat interne au PCF, avec les autres forces du FDG, et avec les citoyens sur les conditions pour porter dans les communes les attentes et aspirations populaires : c'est le logement, les politiques éducatives, le developpement des territoires, les services publics, la solidarité, l'accès à la culture et aux loisirs. Voilà ce qui aujourd'hui, lors de cette rentrée scolaire préoccupe les gens.

Voilà quelles sont les attentes des citoyens vis à vis de leur municipalité alors que celle ci, la commune est durement remise en question comme premier echelon de la démocratie, des solidarités.

 

Nous avons entamé des démarches en direction des citoyens, sur le projet d’une ville pour tous, l’idée de reprendre le pouvoir dans leur ville et dans leur vie. A Bordeaux nous avons mené avant l’été plusieurs débats publics, nous continuerons cet automne sur les questions d’emploi et de développement économique, la politique culturelle. Il en est de même au Barp par exemple, dans le libournais ou nous allons poser le débat de l’accès aux soins, qui est un besoin criant sur ce territoire, tout comme le rôle et les grandes orientations que doit désormais prendre la nouvelle communauté d’agglomération du libournais.

 

Chaque territoire, chaque citoyen doit pouvoir compter sur le fait communal, comme échelon démocratique et de solidarité, et sur des coopérations entre communes pour mener des projets qu’une seule ou deux communes ne pourraient mener à bein.

 

Voilà sur quoi nous sommes attendus et nous allons mettre en débat des propositions et aussi discuter des conditions pour permettre à des majorités de progrès de mener ses politiques.

La question des alliances n'est donc pas le préalable, mais l'aboutissement de notre réflexion collective dans chaque ville, au niveau du département, de la CUB, et au plan national.

 

Calendrier : Les communistes se réunissent d'ici à début octobre pour désigner des chefs de file dans toutes els grandes villes et aborder toutes ces questions, du projet, des propositions et des alliances.

Début octobre un Cn aura lieu qui permettra d'avancer dans ce débat. Dans le même temps nous discutons avec toutes les forces politiques, les citoyens qui veulent contribuer à l'élection de majorités de progrès.

 

Dans chaque ville, les communistes décideront, après un débat nourri avec les citoyens, les autres forces, et en regardant la cohérence d'ensemble au plan départemental et national.

 

Enfin, dans 3 jours aura lieu la fête de l'Huma à la Courneuve. Pour 3 jours de concerts, de debats, et d'expositions. Ce sera la fête de celles et ceux qui veulent un changement de cap, une fete pacifiste, humaniste, une fête des solidarités. Plus de 150 communistes girondins y tiendront notre espace avec nos deux restaurants et notre caveau. Nous avons encore vendu la semaine dernière plus d'une cinquantaine de vignettes en Gironde. Des centaines de girondins se rendent chaque année à cette immense forum à ciel ouvert. Cette année encore ce sera une fête offensive, combative.

 

Il arrive les grandes années que la fête de l’Huma change profondément le paysage politique, relance la combativité de celles et ceux qui veulent une alternative, du progrès social, de la justice, la paix. Cette année je crois sera une de ces années.

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le 18 septembre 2013

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