Fédération de la Gironde

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Contribution de Jean-Paul Jagourd - Bassens

Après les résultats de l'élection régionale, un congrès qui tombe au bon moment pour tenter de remettre le parti et sa ligne politique sur de bons rails.
Les résultats de l'élection sont désastreux, certes, mais ceux qui croyaient aux miracles étaient plongés dans une douce béatitude ou faisaient preuve d'une grande naïveté.
Je pense qu'il faut en finir radicalement d'appeler le PS "parti de gauche". Faire barrage à la droite et à l'extrême droite, tout le monde comprend. Appeler à voter PS, c'est plus difficile à comprendre.

Le gouvernement issu de ce parti, le PS, pratique une politique vis à vis du monde du travail que la droite la plus réactionnaire n'oserait pas appliquer.

Il faut décréter la fin des listes d'union PC/PS pour des raisons politiques, financières, diplomatiques, ou autres.

Le PS n'a jamais été de gauche, pire, il l'a trahie. Mitterrand avait promis de casser le PCF, ils l'ont fait.

Il faut avoir une ligne de conduite simple et droite, compréhensible par tous. Ne pas faire l'éloge du FG un jour et selon les circonstances s'allier avec le PS le lendemain.
J'ai souvent entendu : "Oui, mais les élus c'est les finances du parti et ils sont là pour être au courant de ce qui se passe."

Les électeurs qui ne comprennent pas toujours ces subtilités, grossissent les rangs des abstentionnistes qui se situent en moyenne autour de 50% et dans lesquels nous pouvons gratter quelques voix en menant une autre politique plus claire.
Alors, des élus "artificiels" ou davantage d'adhérents et de sympathisants qui éliront les futurs candidats de notre parti ? La question mérite d'être posée.

Bien sûr, nous ne sommes plus à une certaine époque où des "camarades" souhaitaient voir disparaître les outils, changer de nom, où notre présence aux manifs était assez discrète.

Une époque où, après chaque gifle que l'on prenait le soir des élections, on entendait :
"C'est pas bon mais ça aurait pu être pire" sans jamais trop se poser la question pourquoi c'était pas bon.

Une époque où certains donnaient l'impression de vouloir refaire un congrès de Tours à l'envers en entrant par la porte de sortie et sortir par la porte d'entrée.

Une époque où les camarades qui rendaient la carte étaient des staliniens ou des "grandes gueules".

Je pense que dans l'avenir, notre combat doit être pour l'essentiel anticapitaliste.

Combattre l'austérité qui touche en premier lieu le monde du travail, c'est combattre le capital. Cela s'appelle la lutte des classes.

Je pense qu'il faut, sans aucune arrière-pensée, tendre vers un nouveau FG avec toutes les organisations et partis anticapitalistes en travaillant en même temps au renforcement du PCF. Chose qui pour moi n'est pas incompatible, et même obligatoire.

Je sais que certains vont penser et dire : "Les gauchos ne nous aiment pas." Et nous ?

J'ai connu l'époque où dans les manifs on mettait les "gauchos" derrière, de façon parfois musclée.
La gauche n'est pas au pouvoir pour autant.

Il faut en finir avec les accords au sommet pour lesquels on nous fait voter pour satisfaire aux statuts ou pour la démocratie, alors que les décisions sont déjà prises.

Il faut revenir dans les usines, dans les quartiers populaires, au bas des HLM, dans les files d'attente du Secours Populaire, des Restos du Coeur, dans les agences de Pôle Emploi, pour connaître les souffrances de ceux qui subissent la politique du PS, et non attendre que la bonne parole arrive de la place du Colonel Fabien.

Non, nous ne pouvons plus espérer un changement de politique de la part d'un parti qui n'a pas retenu la leçon, quand il a fallu faire le choix, en 2002, entre Chirac et Le Pen. Ce n'est pas une erreur, c'est volontaire.

C'est de notoriété publique que Mitterrand a facilité sinon aidé la montée du FN et que ses successeurs l'ont amené là où il est. Nous ne pouvons plus collaborer avec un tel parti sous peine de passer pour des complices.

J'en profite pour poser une question que j'ai maintes fois posée et à laquelle je n'ai jamais eu de réponse : "Peut-on faire une vraie politique de gauche dans l'Europe actuelle ? Peut-on faire basculer l'Europe à gauche avec le peu de force dont on dispose ?" Voyez la Grèce.

Il est temps de trouver des solutions, je dirai même urgent, pour que nos enfants et petits-enfants ne connaissent pas la dictature et l'esclavage moderne.

 
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