En Gironde comme au niveau national, ce premier tour d’élection présidentielle est d’abord marqué par le rejet des deux grands partis qui se sont succédés au pouvoir ces 40 dernières années pour appliquer les politiques libérales et d’austérité dont on connaît le résultat. Rejet qui s’est très positivement exprimé par un vote massif en faveur du candidat soutenu par le PCF. Avec 185 122 voix recueillies, Jean-Luc Mélenchon arrive en deuxième position en Gironde, devant le Front national. Le candidat de la France Insoumise réalise des scores remarquables partout dans le département, damant parfois le pion au Front national. Ce n’est hélas pas le scénario national qui voit une fois encore le Front national se hisser au second tour. Cette situation est grave, ne doit pas être sous-estimée. C’est pourquoi le PCF a tout de suite appelé à faire barrage dans les urnes au parti de Marine Le Pen.
Pour la gauche et les millions de citoyens qui se sont exprimés pour la candidature de Jean-Luc Mélenchon, rien n’est plus urgent que de continuer à ouvrir à ces nouvelles aspirations, à une véritable démocratie citoyenne. Rien n’est plus urgent que d’ouvrir les voies du rassemblement pour construire une nouvelle République sociale, écologique, solidaire, respectueuse de la diversité et des attentes de notre peuple.
Emmanuel Macron et les forces qui l’ont porté à ce niveau représentent un danger pour les classes populaires, pour les travailleurs, les retraités, les étudiants de ce pays. Ses soutiens sont les dirigeants patronaux, acteurs de la finance et tenants du système. Ce même système qui a produit la crise financière de 2008, plongé des millions de travailleurs au chômage, inventé la loi Travail, affaibli notre système de protection sociale, provoqué les tensions entre citoyens et les guerres dans le monde. Nous devrons le combattre avec la plus grande énergie.
Il existe un outil pour cela, c’est l’élection massive de députés de la gauche de transformation sociale. Mais les résultats du premier tour le prouvent, cela ne sera possible que dans une véritable unité de toutes celles et tous ceux qui y ont intérêt. Communistes, militants de la France insoumise, écologistes, socialistes aujourd’hui déçus, citoyens-nes engagés-es dans les syndicats ou les associations… Nous invitons toutes les forces anti-austérité à se réunir, à débattre publiquement et à se mettre d’accord pour des candidatures communes partout où cela est possible pour que les citoyens-nes de notre département puissent envoyer à l’assemblée nationale des députés de résistance et d’espoir qui ne s’allieront pas avec les députés macronistes pour voter des lois anti-sociales. C’est l’offre politique urgente, concrète que nous leur faisons. Nous espérons que, cette fois, l’appel du peuple à l’unité sera entendu.