Fédération de la Gironde

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Décès de Louis Cortot : une grande perte pour la mémoire de la Résistance (Pierre Laurent)

le 06 March 2017

Décès de Louis Cortot : une grande perte pour la mémoire de la Résistance (Pierre Laurent)

Officier de la Légion d'Honneur et fait Compagnon de la Libération, président de l’ANACR (Association nationale des anciens combattants de la Résistance), Louis Cortot vient de nous quitter et c'est une grande peine pour les communistes français. Entré en résistance à l'âge de 15 ans, Louis Cortot prend contact avec l’Organisation spéciale (OS) du Parti communiste et manifeste son désir de participer à l'action directe ; il commence par récupérer des armes, couper des lignes téléphoniques et distribuer des tracts. C’est dans l’usine dans laquelle il travaille qu’il confectionne les bombes qu’il va utiliser lors de ses missions. A 18 ans, il est un des responsables des FTP de la région parisienne, jouant tout au long de ses années de Résistance un rôle reconnu et essentiel. Le 11 novembre 1944, quelques mois après la Libération, il est décoré de la croix de la Libération par le général de Gaulle à l'Arc de Triomphe.

Militant politique, syndical, il fait toute sa carrière professionnelle dans la branche aéronautique chez Dassault. A la retraite, il continue à s'investir dans les combats de la mémoire de la Résistance. Chaque année, il contribue activement, avec les associations de résistants de toute la France, à l'organisation du concours national de la Résistance et de la déportation, auquel ont encore participé l’an dernier plusieurs dizaines de milliers d' élèves. Toujours présent, malgré son âge, dans toutes les grandes manifestations de commémoration, il s'est battu sans relâche pour que vive la mémoire de la Résistance, et qu'elle ne disparaisse pas des manuels scolaires. Ce passeur de la mémoire enrageait face aux positions du Président Sarkozy, et je me souviens en particulier de ses justes prises de positions contre l'abandon de l'histoire dans les programmes des terminales S.

Avec Louis Cortot, nous perdons un témoin majeur de ces années décisives de l'histoire de notre pays, un militant resté toujours fidèle à ses idéaux de jeunesse. Au nom des communistes, et en mon nom, je présente toutes nos condoléances, à la famille, aux proches, à ses compagnons, aux membres de l'ANACR.

Résister à l’offensive réactionnaire mémorielle en Pologne

le 10 February 2017

Résister à l’offensive réactionnaire mémorielle en Pologne

Le PCF dénonce l’offensive lancée par le gouvernement réactionnaire et autoritaire polonais pour détruire la mémoire d’une Pologne progressiste, usant de son bras armé, l’institut de la Mémoire nationale. C’est ainsi que ce gouvernement cherche à effacer le souvenir de ces milliers d’ouvriers polonais qui ont participé à la Résistance française.

 

A Wałbrzych, dans le bassin minier de Basse-Silésie, il menace de débaptiser la rue qui porte le nom d’une famille de résistants communistes, la famille Burczykowki. Les membres de cette famille ont combattu pour la liberté dans les rangs des FTP en France, à Sallaumines (Pas-de-Calais) ; ils ont participé à la grande grève des mineurs du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais en 1941 contre l’occupant nazi avant d’être déportés ou exécutés par la Gestapo. Le gouvernement polonais attaque également la mémoire des ouvriers rentrés en Pologne après la guerre pour participer au gigantesque effort de reconstruction dans l’espoir de bâtir un pays meilleur, qui avaient tenu baptiser cette rue de leur nom.

 

Le PCF participe activement au mouvement de protestation qui se développe à Sallaumines et dans la région contre cette insulte à la mémoire de la résistance communiste. Il est pleinement solidaire des initiatives prises en Pologne pour résister à cette offensive mémorielle qui attaque l’histoire de l’ensemble de la Pologne progressiste. Elle est un élément de l’attaque tous azimuts que lance le gouvernement du PiS contre les droits, le pluralisme et l’état de droit. Le PCF appelle l’ambassade de France en Pologne et le réseau des Alliances françaises à protester contre cette négation des liens de solidarité entre les peuples français et polonais.

Disparition de Georges Séguy « Il ne suffit pas de s’indigner, il faut s’engager »(Pierre Laurent)

le 14 August 2016

Disparition de Georges Séguy « Il ne suffit pas de s’indigner, il faut s’engager »(Pierre Laurent)

Ces mots de Georges Séguy, prononcés en 2013 dans sa ville de Toulouse devant les congressistes de la CGT résumeNT pour moi qui était Georges et que fut sa vie. Aujourd'hui, les communistes perdent un camarade, un dirigeant qui aura marqué son temps, un homme rempli d’humanité, de dignité, un combattant du genre humain.

Ceux qui l'ont côtoyé de près perdent un ami d'une grande fraternité. J'ai eu cette chance de partager avec lui des moments qui restent à jamais gravés dans ma mémoire. Georges aimait la vie des gens humbles.

Jeune communiste avant guerre, il adhère au Parti communiste français en 1942 à l'annonce de la mort de Pierre Sémard et rejoint avec son cercle de la JC la résistance active au sein des Francs-Tireurs et Partisans français (FTPF). Il est arrêté deux ans plus tard par la Gestapo alors qu'il imprimait le journal clandestin de la JC, « l'Avant Garde ». Il est déporté au camp de concentration de Mauthausen. Il est le plus jeune déporté résistant de France, selon les historiens. L'horreur n'a pas de mots et pourtant Georges va s'évertuer en toute occasion à transmettre aux jeunes générations ce qu'il a vécu et ce que furent ses combats.

A la libération du camp, et son retour en France, il entre à la SNCF. Il y prend des responsabilités au syndicat cheminot de la CGT et est élu secrétaire général de la fédération en 1961. Parallèlement, il est élu au comité central du PCF en 1954 et devient membre du bureau politique à partir de 1956. Pour lui, ces deux engagements étaient une nécessité pour marcher sur ses deux jambes : défendre les droits des travailleurs et changer la société.
Il veilla toujours à l'autonomie des deux structures auxquelles il était tout autant attaché.

En 1967, il succède à Benoît Frachon, comme secrétaire général de la CGT. Il  est un des acteurs connus et reconnus des grèves de mai 1968. Il est aussi à l'aise parmi les travailleurs en lutte, comme lors du grand meeting devant Renault-Billancourt que respecté pour négocier et signer les accords de Grenelle. Après 1968, il joue un rôle actif dans les évolutions politiques du PCF dont il restera un acteur vigilant.

Depuis sa retraite en 1982, il poursuivait ses activités militantes. Au sein de la CGT, il animait l'Institut d'histoire sociale. Au sein de son parti, fidèle à ses idéaux de jeunesse, il donnait son avis, aidait par des conseils précieux. Il travaillait sans relâche à chercher des perspectives de rassemblement des forces transformatrices à gauche.

Georges a toujours été un acteur des combats de son temps : pour le droit des salariés (y compris dernièrement contre la loi El Khomri), pour la paix (en Algérie, au Vietnam, en Irak, en Palestine...), pour le désarmement nucléaire au nom duquel il anima l'Appel des Cent, contre le racisme, le fascisme et l'apartheid, pour la dignité humaine, pour l'égalité femme-homme, contre le capitalisme, pour une société du commun, du partage des richesses et des savoirs.

Georges a toujours été bienveillant envers les femmes et les hommes qui luttent. Quant il donnait son avis,  il le faisait toujours dans le respect et l'attention à l'autre.

A Michel son fils, à sa famille et proches, aux membres de la CGT, je présente toutes mes condoléances et celles des communistes. Nous pleurons avec toi, avec vous, un ami, un camarade, un être cher dont la vie restera pour nous un message plein d avenir.

 

 

 

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF,

 

 

 

Paris, le 14 août 2016.

 

Déces de Raymonde Tillon : « symbole de tout un pan de l'histoire populaire de notre pays » (Pierre Laurent)

le 18 juillet 2016

Déces de Raymonde Tillon : « symbole de tout un pan de l'histoire populaire de notre pays » (Pierre Laurent)

C'est avec émotion que j'ai appris le décès de Raymonde Tillon. Résistante communiste, députée de Marseille, elle était l'une des premières femmes élues en 1945.

Épouse de Charles Nédélec dirigeant historique du Front populaire, elle vint s’établir avec lui à Marseille où elle participa aux diverses actions menées par le PCF. Résistante pendant la seconde guerre mondiale, elle fut déportée en 1944 de Sarrebrück, puis à celui de Ravensbrück dont elle s’évada avant l'arrivée des alliés.

Raymonde se fit élire députée de la 1ere circonscription des Bouches-du-Rhône, ce qui fit d'elle une des premières femmes élues à l'Assemblée nationale dès 1945.

En 1951, après avoir épousé Charles Tillon, elle le soutint dans l’épreuve, quand il fut accusé avec André Marty, d’activité fractionnelle. Son exclusion du parti en 1970 pour protestation contre l'intervention soviétique en Tchécoslovaquie, fut déclarée conne nulle et non avenue en 1997 par nos instances, quand le PCF décide de mettre un terme à cette pratique de l'exclusion politique.

Avec elle, disparaît la dernière survivante des 33 femmes élues à la première Assemblée Constituante de la 4e République. Raymonde Tillon symbolise tout un pan de l'histoire populaire de notre pays, mais aussi de l'histoire des droits des femmes, de la démocratie.

Au nom de mes camarades, je m'incline devant la mémoire de Raymonde Tillon, son parcours, son engagement militant.

Expo - A l'appel de la liberté

le 24 May 2016

Expo - A l'appel de la liberté

Dans le cadre de l’édition 2016 de la Journée nationale de la Résistance

Pierre LAURENT, secrétaire national du Parti communiste français,
Le Comité parisien de la Libération,
et les associations organisatrices,

Vous invitent à l’inauguration de l’exposition

Jeudi 26 mai 2016 à 18h
Espace Niemeyer, 2 place du Colonel Fabien, 75019, Paris

« Cet événement majeur réclame un moment fort au cours duquel chacun puisse,
non seulement l’honorer et le célébrer, mais avant tout comprendre ! Incessante pédagogie de l’espoir, la résistance reste à l’oeuvre dans la mémoire collective des Français ».

Jean MARCENAC

Une jeunesse parisienne en résistance - Avant-première

le 05 June 2015

Une jeunesse parisienne en résistance - Avant-première

Une jeunesse parisienne en résistance

Un documentaire de Laurence Karsznia et Mourad Laffitte produit par Images contemporaines

Avant-première

Vendredi 12 juin à 18h30 au siège du PCF, 2 place du Colonel Fabien 75019 Paris

En présence de nombreux invités tels que Julien Lauprêtre (Résistant et Président du Secours populaire), Jack Ralite, Henri Malberg, Paulette Sarcey...

Ce documentaire propose de revenir sur l'histoire de la MOI parisienne et son engagement dans la Résistance à travers notamment le parcours d'Henri Krasucki. Beaucoup sont arrêtés et connaissent alors le sort tragique de la torture, des exécutions ou de la déportation, marquant à jamais celles et ceux qui ont survécus.

A travers de nombreux témoignages et archives dont certaines inédites, ce film témoigne de ces parcours exceptionnels (Henri Krasucki, Paulette Sarcey, Robert Endewelt, Julien Lauprêtre...) et met en  lumière la culture, le courage, l'intégrité et la force de ces jeunes gens. Il aborde l'espoir et la volonté de toute cette jeunesse parisienne, souvent étrangère et issue du monde ouvrier, avide de faire vivre les valeurs humaines par-delà la xénophobie, l'antisémitisme et les risques encourus.

Cette détermination leur a permis de se dépasser, de surmonter cette épreuve indicible et de jouer un rôle majeur dans la résistance parisienne.

Basé sur de nombreux témoignages et archives dont certaines inédites, ce documentaire s’inscrit dans une volonté de compréhension, de transmission. Il participe du travail de mémoire tout en réinterrogeant notre présent pour le penser et le réinvestir différemment en écho aux questions d’actualité telles que l'éducation, la culture, les luttes sociales, la montée de l'extrême-droite...

« Ni blasé, ni cynique, ni bloqué dans le passé ; tourné vers la vie. Je sais ce que coûte la guerre, le prix de la liberté, celui de la dignité et de la justice »

Henri Krasucki

"Créer, c’est résister. Résister, c’est créer" - On vous fait un dessin

le 26 May 2015

Il y a plus de 10 ans, d'anciens membres du Conseil national de la résistance (CNR), Lucie Aubrac, Raymond Aubrac, Henri Bartoli, Daniel Cordier, Philippe Dechartre, Georges Guingouin, Stéphane Hessel, Maurice Kriegel-Valrimont, Lise London, Georges Séguy, Germaine Tillion, Jean-Pierre Vernant, et Maurice Voutey, lançaient un appel solennel : 

« Créer, c'est résister. Résister, c'est créer »

Le 27 mai 2015, année du 70e anniversaire de la victoire sur le nazisme, quatre figures de la Résistance, Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay, vont faire leur entrée au Panthéon.

Aujourd'hui, dans la crise que traverse l'Europe, entre la remise en cause des conquêtes sociales de la Libération et la poussée des extrêmes droites. Ces paroles "adressées avec affection aux jeunes générations" nous ont semblé être toujours d'actualité et un une manière de rendre hommage à celles et ceux qui résistèrent pour des jours heureux en continuant de faire entendre leurs voix.

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Hommage à l'appel "Créer, c'est résister... par CN-PCF

 

Au moment où nous voyons remis en cause le socle des conquêtes sociales de la Libération, nous, vétérans des mouvements de Résistance et des forces combattantes de la France Libre (1940-1945), appelons les jeunes générations à faire vivre et retransmettre l’héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et culturelle.

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Soixante ans plus tard, le nazisme est vaincu, grâce au sacrifice de nos frères et sœurs de la Résistance et des nations unies contre la barbarie fasciste. Mais cette menace n’a pas totalement disparu et notre colère contre l’injustice est toujours intacte.

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Nous appelons, en conscience, à célébrer l’actualité de la Résistance, non pas au profit de causes partisanes ou instrumentalisées par un quelconque enjeu de pouvoir, mais pour proposer aux générations qui nous succéderont d’accomplir trois gestes humanistes et profondément politiques au sens vrai du terme, pour que la flamme de la Résistance ne s’éteigne jamais :

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Nous appelons d’abord les éducateurs, les mouvements sociaux, les collectivités publiques, les créateurs, les citoyens, les exploités, les humiliés, à célébrer ensemble l’anniversaire du programme du Conseil national de la Résistance (C.N.R.) adopté dans la clandestinité le 15 mars 1944 : Sécurité sociale et retraites généralisées, contrôle des " féodalités économiques " , droit à la culture et à l’éducation pour tous, presse délivrée de l’argent et de la corruption, lois sociales ouvrières et agricoles, etc. Comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales, alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l’Europe était ruinée ? Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l’ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie.

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Nous appelons ensuite les mouvements, partis, associations, institutions et syndicats héritiers de la Résistance à dépasser les enjeux sectoriels, et à se consacrer en priorité aux causes politiques des injustices et des conflits sociaux, et non plus seulement à leurs conséquences, à définir ensemble un nouveau " Programme de Résistance " pour notre siècle, sachant que le fascisme se nourrit toujours du racisme, de l’intolérance et de la guerre, qui eux-mêmes se nourrissent des injustices sociales.

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Nous appelons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens et les grands-parents, les éducateurs, les autorités publiques, à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. Nous n’acceptons pas que les principaux médias soient désormais contrôlés par des intérêts privés, contrairement au programme du Conseil national de la Résistance et aux ordonnances sur la presse de 1944.

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Plus que jamais, à ceux et celles qui feront le siècle qui commence, nous voulons dire avec notre affection : " Créer, c’est résister. Résister, c’est créer ".

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A voir aussi :

27 mai 2015 - Journée nationale de la Résistance

Le PCF honorera toute la Résistance et appelle ses militantes et militantes, les citoyennes et citoyens, jeunes et moins jeunes à se rassembler, à organiser devant la place de la mairie, au cimetière, devant une plaque commémorative, devant une plaque de rue... des cérémonies et des initiatives dans toute la France.

Une soirée d'hommage, où sont conviés toutes celles et tous ceux qui le désirent, aura lieu au siège national du Parti communiste français - 2 place du Colonel Fabien - autour d'une pièce de théâtre sur Marie-Claude Vaillant-Couturier et de la présentation du « dictionnaire des fusillés sous l'occupation » publié aux Éditions de l'atelier.

Résiter hier et aujourd'hui ! - 27 mai : Journée nationale de la Résistance

le 12 May 2015

Allocution de Roger Bieron lors de la remise de sa Légion d’Honneur

le 28 April 2015

Allocution de Roger Bieron lors de la remise de sa Légion d’Honneur

Chers Amis

En cet instant mon émotion est très forte, je ne m’attendais pas à recevoir cette distinction.

Merci, cher Roger Ouvrard pour avoir accepté d’être mon parrain et merci pour tes propos à mon égard, ils me touchent.

Je m’associe aux remerciements que tu as adressés aux personnalités qui sont avec nous en cet instant.

Je remercie aussi ma famille ici présente ainsi que tous les amis et camarades qui contribuent au bon déroulement de cette cérémonie.

Je suis conscient que cette décoration qu’on me remet ne me concerne pas uniquement mais rend aussi hommage à tous ceux qui ont combattu le nazisme. En ce moment privilégié, je voudrais y associer les noms de cinq camarades de mon groupe des Francs-Tireurs et Partisans Français que j’ai connus et qui sont disparus dans la tourmente:

BELLEC Robert 19 ans de Sannois fusillé au Mont Valérien le 02 octobre 1943

 

VERMASSEN Robert 20 ans de Sannois fusillé au Mont Valérien le 02 octobre 1943

 

POZZI Roger 20 ans de Sannois mort au combat le 9 décembre 1942

 

PONCELET Roger, 23ans, de Colombes, fusillé au Mont Valérien le 23 octobre 1943

 

BRIAND René, 23 ans, d’Argenteuil, fusillé lors de son transport en déportation le 29 juillet 1944

 

C’est un matin d’octobre 1940 que le hasard concrétisa mon hostilité à l’encontre des troupes nazies qui occupaient le territoire depuis trois mois.

Je venais de réintégrer l’Ecole Pratique d’Industrie d’Argenteuil au 173 boulevard Jean Jaurès pour effectuer ma troisième année d’apprentissage.

Dans la cour de récréation je lisais un tract qui avait été jeté par-dessus la clôture pendant la nuit. Il émanait du Parti Communiste clandestin et dénonçait les pillages effectués dans les fermes par l’occupant allemand et ses conséquences sur la population. Le texte me convenait et son origine m’importait peu.

Maurice, un élève de deuxième année constatant mon accord me demande si j’accepterais d’aider les clandestins à diffuser les tracts et je répondis: « oui »

Ce récit peut paraître aujourd’hui incroyable mais ceux qui parviennent à s’insérer dans le contexte de l’époque ne doutent pas de sa sincérité.

En effet, avant sa naissance la Résistance, a connu une période de balbutiements, d’hésitations, ou de décisions simplistes.

Maurice avait quinze ans et moi seize.

Mille chemins inconnus pouvaient conduire à ce qui deviendra la Résistance. Ce fut le mien. Et le « oui » que je donnais à ce camarade d’école représente le début du long chemin qui m’a conduit jusqu’à vous aujourd’hui.

Ce chemin fut cruel : aide au combat urbain des francs-tireurs, arrestation par les supplétifs français de la gestapo, tortures, vingt-huit mois d’enfer concentrationnaire et les années de tuberculose qui suivirent

Mais nous étions enthousiastes portés par notre utopie, persuadés que de notre lutte naîtra un monde de justice et de bonheur…

 

En hommage à mes camarades de combat je veux conclure ces quelques mots par une phrase extraite de la dernière lettre de Roger Poncelet avant son exécution et qui exprimait nos sentiments à tous :

 

« Je ne regrette rien. Je me suis mis au service d’une cause qui rendra notre pays heureux »

 

Chers Amis, Merci à tous

 

Remise d’insigne de chevalier de la Légion d’Honneur (allocution du récipiendaire)

Le 25 avril 2015

 

 

 

 

 

 

Unis dans la Résistance, unis pour la France : le PCF appelle à des rassemblements pour honorer la Résistance

le 13 April 2015

Unis dans la Résistance, unis pour la France : le PCF appelle à des rassemblements pour honorer la Résistance

Résolution du Conseil national du PCF
 

Le 27 mai est la journée nationale de la Résistance car date anniversaire de la création du CNR et de l'unification de la Résistance.
 

Elle prend cette année un relief tout particulier, parce que c'est le 70e anniversaire de la victoire contre le nazisme et parce que le Président de la République a décidé de panthéoniser quatre héros et martyrs de la résistance : Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay. Parce que la grave crise traversée par l'Europe et la poussée des forces d’extrême droite, notamment en France, appellent à faire vivre les valeurs progressistes de la Résistance. Parce qu'il y a 70 ans naissait la Sécurité Sociale conformément aux vœux du programme du CNR dont les acquis doivent être toujours défendus.

 

Le PCF rend hommage aux résistants qui entrent au Panthéon. Le secrétaire national du PCF participera à toutes les cérémonies officielles. Mais nous ne comprenons pas l'ostracisme dont sont victimes les communistes dans le choix présidentiel. Cela contrarie les valeurs de la République qui ont prévalu en ces temps sombres, et qui restent de pleine actualité. La Résistance des femmes et hommes communistes a été essentielle, nous appelons le Président à ne pas l'oublier pour des raisons de politique politicienne.

 

Le PCF quant à lui honorera toute la Résistance et appelle ses militantes et militantes, les citoyennes et citoyens, jeunes et moins jeunes à se rassembler, à organiser devant la place de la mairie, au cimetière, devant une plaque commémorative, devant une plaque de rue... des cérémonies et des initiatives dans toute la France, pour rendre hommage aux résistantes et résistants qui ont combattu pour des jours heureux. Cela sera aussi l'occasion de réparer l'oubli de communistes dans le choix présidentiel alors que de nombreux noms de résistantes et résistants communistes ont circulé pour l'entrée au Panthéon : Marie-Claude Vaillant-Couturier, Martha Desrumeaux, Missak Manouchian et ses camarades de l'affiche rouge…

 

Une soirée d'hommage, où sont conviés toutes celles et tous ceux qui le désirent, aura lieu au siège national du Parti communiste français - 2 place du Colonel Fabien - autour d'une pièce de théâtre sur Marie-Claude Vaillant-Couturier et de la présentation du « dictionnaire des fusillés sous l'occupation » publié aux Éditions de l'atelier.

 

Conseil national du PCF,

 

 
 
 
 
 
 
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