le 09 September 2013
Seront présentes :
Robert Mencherini présentera une conférence sur le thème « Étrangers à Marseille entre Refuge et Résistance, 1940-1944 », Gérard Malget évoquera l’action de Gilberto Bosques et Agustin Garcia-Lopes, Ambassadeur du Mexique en France sera l’invité d’honneur.
le 25 August 2013
Commémoration. Vendredi soir, la population est venue nombrreuse au 69e anniversairre de la Libération du Rove.
La Marseillaise, le 25 août 2013
le 23 August 2013
Exposition. Les archives de Marseille présentent l'exposition « Ici-Même Marseille 1940-1944 ». Ou comment se replonger dans les lieux de mémoire de la ville.
Il y a 69 ans prenaient fin les années sombres du régime de Vichy et de l'occupation de la France par les nazis. Marseille et la Provence retrouvaient leur liberté et s'ouvrait une page de progrès social et démocratique sans précédent sous l'impulsion donnée par le Conseil National de la Résistance dans son programme.
« La Marseillaise », journal né un an plus tôt dans les combats de la Résistance, revient en quatre épisodes sur ces jours qui marquèrent l'Histoire.
Aujourd'hui, la présentation de l'exposition « Ici-Même Marseille 1940-1944 ».
C'est la mémoire des Marseillais qui est ici représentée. Depuis juin, les Archives municipales de Marseille accueillent l'exposition « Ici-Même ». Une immense évocation de la ville durant la seconde guerre mondiale, depuis l'installation des pouvoirs de Vichy en 1940 jusqu'aux combats pour la Libération en 1944, en passant par la destruction des vieux quartiers en 1943 et la formation de la Résistance. Organisée dans le cadre de Marseille Provence 2013, cette rétrospective complète le parcours in situ « Ici-Même », mis en place en divers points de la ville devant des lieux significatifs de cette période.
Objets de mémoire
L'exposition présente de façon chronologique les événements, par des photographies, des objets et des documents originaux parfois inédits. Egalement didactique, une radio diffuse les discours du Général De Gaulle et du maréchal Pétain, et des films de l'INA sont projetés. Au détour des galeries, on peut lire des annonces du régime de Vichy, des articles de journaux de l'époque comme « Le Petit Marseillais », ou en apprendre plus sur l'encadrement du travail des juifs. Une Histoire qui résonne encore pour les Marseillais qui se rappellent les événements comme la destruction du quartier du Panier et l'évacuation de 15.000 personnes. Mais l'exposition reste sobre. « Les souvenirs sont encore relativement récents » explique Isabelle Aillaud, chargée de l'action culturelle aux archives de Marseille. « On ne voulait pas d'une scénographie trop pesante. Il s'agit de "mettre un visage" sur cette histoire, de rendre cette mémoire plus tangible. »
Résistance marseillaise
Des aspects moins connus de cette période sont mis en valeur Marseille fut ainsi la première capitale officieuse de la Résistance, la ville où les réseaux se sont mis en place. « Les gens pensent d'abord aux bombardements et aux rafles qu'a subie la ville. Ils savent moins que Marseille abrita l'une des premières formes de Résistance. » De l'aide et du sauvetage à la résistance armée, la Résistance sous toutes ses formes est au cœur de l'exposition, à travers la présentation de journaux clandestins, de photographies de manifestations de rue interdites, ou encore le mouvement de Résistance crée par Jean Moulin.
Souvenirs personnels
Les visiteurs découvrent la guerre d'un point de vue plus intime, par la vie des Marseillais sous l'occupation. De multiples aspects de la vie quotidienne et artistique de l'époque sont évoqués. Les documents proviennent à la fois de fonds publics et de collections privées. Des marseillais ont prêté, parfois même donné, leurs propres souvenirs de cette période, sous forme,de photos, de lettres ou d'objets. Des cahiers où sont rassemblés des tickets de rationnement, des vélos d'époque ou encore la correspondance d'époux tenant un commerce de liqueur et qui s'inquiètent des restrictions sur la vente d'alcool. « "Ici-Même" pourrait présenter des documents peu attirants visuellement. Les particuliers apportent une touche plus vivante » confie Isabelle Aillaud. Des photographies personnelles représentant des scènes de liesse à la Libération ont aussi été confiées par des Marseillais. Des prêts poignants puisqu'ils font parfois resurgir les souvenirs. « Certaines personnes se sont même reconnues sur ces photos ! Cela donne plus de "chair" à l'exposition. »
Entre documents historiques et souvenirs personnels, c'est tout un passé majeur de la ville qui est présenté.
Marianne Lavarelo (La Marseillaise, le 23 août 2013)
« Ici-Méme Marseille 1940-1944 », aux Archives, 10 Rue Clovis Hugues (3e). Jusqu'au 29 novembre. Entrée libre.
L'histoire de la ville se découvre parfois simplement à petits pas. Depuis janvier, on peut voir sur le trottoir une cinquantaine de marquages au sol disséminés au centre-ville. Intitulés « Ici-Même », ces mini textes retracent l'histoire de lieux symboliques de Marseille lors de la seconde guerre mondiale. Un véritable parcours dans l'espace public organisé par MP 2013.
On peut par exemple (re)découvrir que l'hôtel de ville avait échappé aux destructions du Vieux-Port en janvier 1943 ou que Marseille connu une situation particulière en tant que port de la « Zone libre ». Sur ce marquage au sol situé au début du Quai du Port on peut ainsi lire que le 24 janvier 1943, la Wehrmacht et les SS, avec l'aide de la police française, firent évacuer les vieux quartiers du port. Près de 15.000 personnes furent conduites à la gare d'Arenc et transférées ensuite dan des camps à Fréjus. Ce parcours « in situ » est l'occasion de connaître soi-même l'histoire de la ville. Instructives et ludiques, ces plaque au sol rappellent des événements majeurs dans des lieux ou des monuments devant lesquels les marseillais passent parfois tous les jours sans s'y arrêter. On regrettera cependant que les textes s'effacent avec le temps, ainsi que l'absence de guides qui pourraient conduire les personnes sur les lieux et développer ces événements.
Que ce soit aux archives municipales ou simplement sur le trottoir au détour d'une promenade, familles et touristes peuvent découvrir ou expliquer l'Histoire à leurs enfants pour conserve ces lieux de mémoire toujours vivants.
L'historien Robert Mencherini revient sur la création de l'exposition « Ici-Même » dont il est le commissaire scientifique, et évoque la transmission de cette mémoire à, l'heure actuelle.
La Marseillaise. Pouvez-vous expliquer la démarche de réaliser cette exposition en deux parties ?
Robert Mencherini. Les marquages au sol complètent la rétrospective aux Archives. Ce genre d'exposition avait aussi été réalisée en Autriche avec le projet « in situ - Linz 2009 ». Cette mémoire sur les lieux mêmes rend le projet d'autant plus vivant. Et il fait découvrir des endroits et des personnages que l'Histoire a parfois occulté. Ainsi, au 15, cours Joseph Thierry (1er) se trouvait l'ancien consulat du Mexique. Le consul, Gilberto Bosques, aida à sauver des centaines de personnes. L'exposition permet de rendre hommage à ces actes héroïques parfois méconnus. Ils font la richesse d'« Ici-Même » et montrent que Marseille fut une grande ville de Résistance.
La Marseillaise. La Résistance Marseillaise est d'ailleurs souvent méconnue…
Robert Mencherini. Je défends l'idée que Marseille fut la première capitale de la Résistance. La ville a été un grand lieu de rassemblement où se sont crées d'importants mouvements de Résistance, notamment celui des cheminots. C'est une histoire qui est parfois mal connue, il n'y a d'ailleurs pas de musée de la Résistance à Marseille. Une grande partie d'« Ici- Même » est aussi consacrée à la Libération, on peut notamment y voir illustrer l'histoire des combats rue Paradis ou encore l'assaut vers Notre Dame de la Garde.
La Marseillaise. Comment envisagez-vous la transmission de cette mémoire aux jeunes générations ?
Robert Mencherini. Les associations utilisent les moyens modernes pour faire vivre ce passé. Un musée virtuel de la Résistance en Provence a été crée. On essaie toujours d'aller vers les jeunes. Plus le temps passe, plus ce passé est derrière eux et les personnes disparaissent. Des anciens résistants et des déportés viennent régulièrement témoigner dans les écoles. Mais on voudrait toujours que plus de temps soit consacré à cette période dans l'enseignement ou que plus de jeunes viennent aux commémorations…
le 22 August 2013
Plongée dans les archives d'Alfred Bizot alias Capitaine Roubaud. Responsable militaire du 1er secteur MP-FFI de Marseille, c'est lui qui accueillit le général Monsabert dans la ville.
Il y a 69 ans prenaient fin les années sombres du régime de Vichy et de l'occupation de la France par les nazis. Marseille et la Provence retrouvaient leur liberté et s'ouvrait une page de progrès social et démocratique sans précédent sous l'impulsion donnée par Conseil National de la Résistance dans son programme. « La Marseillaise », journal né un an plus tôt dans les combats de la Résistance, revient en quatre épisodes sur ces jours qui marquèrent l'Histoire.
Aujourd'hui, l'insurrection vue par Alfred Bizot qui, avant sa mort, a livré son récit des événements par écrit.
Le témoignage manuscrit d'Alfred Bizot, conservé dans les archives du Parti communiste allie la rigueur de l'instituteur et la passion du militant qu'il était tout à la fois. Engagé dans la résistance en 1940, il reçoit en décembre Pierre Georges, le futur Colonel Fabien, puis organise la solidarité avec les emprisonnés par le gouvernement de Vichy. Il constitue début 1943 le Front national (mouvement de résistance de tendance communiste, Ndlr) des Enseignants des Bouches-du-Rhône qui diffuse notamment La Marseillaise clandestine dès son Premier numéro. En 1944, il joue un rôle,important dans la Libération de la ville dont il rend compte dans plusieurs documents.
« Une belle journée d'été chaude avec un ciel lumineux »
« Enfin arrive cette journée du 21 août. Une belle journée d'été chaude avec un ciel lumineux. Le commandant Claude m'a communiqué l'ordre général de bataille. Chaque secteur a son rassemblement populaire et son cortège encadré par les milices patriotiques. Les deux manifestations doivent se rejoindre à 16 heures à la Préfecture et s'emparer du bâtiment. Je fixe le lieu de rassemblement pour mon secteur avenue de la Capelette devant le dépôt de trams » écrit-il en se remémorant la date-clef de la Libération de Marseille.
« Les rassemblements de plus de trois personnes sont interdits et les Allemands doivent tirer sans sommation. (…) En descendant le boulevard Baille, nous croisons d'autres camions : aucun geste offensif de leur part, nous continuons notre route car notre mission est d'arriver à la Préfecture vers 16 heures, où nous retrouvons le Commandant Claude et le Commandant Jacques. Le cortège parti de la Belle de Mai et dirigé par mon ami Ripert aura du retard, ayant dû combattre sur son parcours. Des combats ont lieu autour du bâtiment, rue Edmond-Rostand, Roche alias Commandant Arnaud (syndicaliste lyonnais communiste, délégué des CFL au CD des NIP tué) » indique Alfred Bizot cette fois dans le journal avant de poursuivre : « Les Allemands sont maîtrisés, une partie de la garde policière avec deux officiers de police patriotes se joint à nous, les autres policiers fuient. Mais nous constatons l'absence du Comité Départemental de Libération (CDL). Nous formons un comité insurrectionnel provisoire pour consolider la position. Nous organisons la défense du bâtiment de l'intérieur et aussi à l'extérieur en dressant des barricades. »
« C'est l'ordre insurrectionnel »
Alfred Bizot continue son récit : « Les Allemands ripostent en canonnant la Préfecture, Castellane, le quartier Baille. Le Général allemand Bole téléphone à la Préfecture pour se plaindre du "désordre" qui règne dans la ville. Le Commandant Claude lui répond que c'est "l'ordre insurrectionnel", et qu'un chef responsable devrait se rendre pour éviter un carnage. Le consul général d'Allemagne qui s'est spontanément constitué prisonnier sert d'intermédiaire et traduit. A la fin de la conversation, il nous déclare que "le Général Bole a la tête dure et qu'il ne veut pas se rendre à des terroristes". Mais notre intervention a permis de faire cesser ces tirs aveugles sur la population. » La Préfecture devient « le cerveau et le cœur de l'insurrection » selon ses mots. « Sur intervention du PCF le CDL et son Président arrivent le 22 en fin d'après-midi » précise-t-il.
« Au matin du 23 août, le Commandant Claude me désigne pour rencontrer le Général de Monsabert, l'armée étant entrée dans notre ville. (…) Le général me reçoit immédiatement, heureux de ce contact officiel » mais il reconnaît son incapacité à fournir armes, munitions et essence aux résistants, l'avancée des troupes ayant été très rapide.
« Jusqu'à la fin des combats, j'aurais maintes occasions de rencontrer le Général de Monsabert, ce qui a permis une franche collaboration entre les unités FFI, la 3e division d'infanterie algérienne, les Goums du Général Guillaume et les blindés du Général Sudre » se félicite Alfred Bizot. Le 28, Marseille est entièrement libre. « Peut-on encore douter de l'efficacité de l'insurrection populaire ? » fait mine de s'interroger le résistant. Pour y répondre, il raconte le premier anniversaire de la Libération de la ville au cours duquel le Général de Lattre de Tassigny s'est écrié « Vive Marseille qui s'est libérée elle-mème ! » Un fait marqué d'un trait rouge dans son manuscrit.
Léo Purguette (La Marseillaise, le 22 août 2013)
Une vie d'engagements
Décédé en janvier 2000, Alfred Bizot eut une vie d'engagements. Responsable des Étudiants communistes d'Aix-en-Provence dans les années 1930, il fut pendant la guerre officier FFI, responsable militaire des milices patriotiques du secteur Sud de Marseille, fondateur du Mouvement de la Résistance chez les enseignants des Bouches-du-Rhône. Secrétaire politique du PCF dans le quartier Baille pendant la municipalité Cristofol, il devint Secrétaire général du Syndicat National des Instituteurs dans le département en 1959. En 1963, Bizot fut nommé directeur de l'école de la Rouguière (11e) où il exerça jusqu'à sa retraite en 1973. Il fait l'objet dans le Maitron, dictionnaire biographique du mouvement social, d'une notice signée Jean Reynaud et Gérard Leidet.
le 21 August 2013
Jeune résistant communiste à La Capelette, il témoigne de la libération de la cité phocéenne par elle-même et de l'espoir suscité dans le monde ouvrier d'alors.
Il y a 69 ans prenaient fin les années sombres du régime de Vichy et de l'occupation de la France par les nazis. Marseille et la Provence retrouvaient leur liberté et s'ouvrait une page de progrès social et démocratique sans précédent sous l'impulsion donnée par le Conseil National de la Résistance dans son programme.
« La Marseillaise », journal né un an plus tôt dans les combats de la Résistance, revient en quatre épisodes sur ces jours qui marquèrent l'Histoire.
Aujourd'hui, le témoignage de Charles Biancheri, résistant communiste.
« Il faut deux jambes pour courir », sourit Charles Biancheri. Une façon pour cet ancien résistant communiste de rappeler que la Libération de Marseille, celle de la Provence, n'auraient pas pris le même tour sans le rôle joué par la Résistance.
Heureux d'avoir vu cette année le Conseil national de la Résistance honoré par une Journée nationale, il accepte sans mal de revenir sur l'esprit de résistance qui l'animait, lui et ses compagnons au moment où l'insurrection de Marseille éclate. « Les nouvelles arrivaient par bribes mais il y avait chez nous une effervescence, l'idée que nous débarrasser des nazis mais aussi de refermer la parenthèse de Vichy étaient à portée de main », se remémore-t-il. Car pour lui qui avait distribué avec d'autres jeunes apprentis son premier tract contre la « Kollaboration » en juillet 1940, pas question de minimiser la responsabilité des pétainistes. Ne lui parlez pas de Maréchal, 69 ans après son regard s'assombrit : « Il a été dégradé ! Après ce qu'il a fait à la France je ne comprends pas qu'il puisse encore être d'usage de l'appeler par ce titre », s'irrite-t-il.
Depuis le 16 août 1944, le comité départemental de Libération siège en permanence, le 19 la grève est totale. Le 21 août, Charles Biancheri est dans son quartier, la Capelette, comme aux quatre coins de la ville les barricades sont dressées. « Nous attendions une colonne allemande qui venait d'Aubagne. Elle n'est pas venue mais une camionnette est apparue sur l'avenue de la Capelette. Je n'était pas à ce moment là sur la barricade. Les soldat ont sauté à terre en protégeant leur retraite avec leurs mitraillettes. » Lui qui connaissait bien le quartier a été envoyé à leur poursuite avec une équipe. A la suite de nombreux tirs échangés, un soldat allemand caché dans un terrain planté de topinambours s'effondre. Le bruit de la mitraillette s'interrompt. « Comme c'est moi qui ait, tiré en dernier je crois que c'est moi qui l'ait tué. Ça a toujours été un poids sur ma conscience », confie Charles Biancheri. Un autre allemand se rend mains en l'air.
Un drôle d'Américain
Le lendemain la plus grande partie de la ville est libre et le 23 les premières troupes entrent dans Marseille. « Je ne me souviens, plus de l'enchaînement exact car nous étions mobilisés 24h sur 24h. Mais je me rappelle distinctement avoir vu se diriger vers notre barricade un camion militaire venant le la direction d'Aubagne », indique-t-il l'œil brillant. « Quand un soldat est descendu nous avons compris à son uniforme que ce n'était pas un Allemand. Alors avec mes camarades nous avons couru en sa direction et je lui ai crié de tout mon coeur : "welcome !" »
Le Yankee tant espéré lui répond « à moi parle-moi français. » « C'était un soldat français, j'ai eu le souffle coupé par ma propre maladresse. J'avais gâché d'un seul coup ce moment de joie intense », se remémore-t-il. D'autant que lui, le jeune résistant communiste n'avait pas oublié les bombardements américains très meurtriers dans plusieurs quartiers populaires le 27 mai 1944, un jour de grève générale.
Alors cette insurrection, cette libération de Marseille par les Marseillais revêtait pour Charles Biancheri une importance capitale. « On a appris par la suite que les Américains avaient préparé un projet de gouvernement militaire allié des territoires occupés -occupés !- baptisé AMGOT qui n'a pu être mis en place. »
Au cours de ces événements, « les travailleurs avec leurs organisations ouvrières, la CGT le PCF ont pris la mesure de leur force », estime-t-il. Bientôt s'amorce à Marseille une expérience unique, celle des réquisitions d'entreprises avec gestion ouvrière, à laquelle participe Charles Biancheri, salarié des Aciéries du Nord, mais c'est une autre histoire.
Léo Purguette (La Marseillaise, le 21 août 2013)
En 2013, la commémoration de la Libération de Marseille a un goût particulier pour Charles Biancheri et nombre de témoins de l'époque : après des années de bataille, le Gouvernement a officiellement consacré le 27 mai Journée nationale de la Résistance. C'est en effet, le 27 mai 1943 que le Conseil National de la Résistance (CNR) fut créé sous la houlette de Jean Moulin au 48, rue du Four à Paris. « Moi, jeune apprenti je n'en savais bien sûr rien du tout. »
A ce moment-là, l'annonce de la défaite essuyée par les nazis à Stalingrad avait rallumer la flamme de l'espoir. « Je me souviens de radio Londres chez des voisins. J'ai entendu "Ci-gît le maréchal Von Reichenau. Hitler au lieu de lui ouvrir les portes du Kremlin lui a ouvert les portes de l'enfer". J'ai appris par la suite que Von Reichenau avait été remplacé peu avant pour raison de santé. Mais dans l'instant, j'ai cavalé pour le dire à mon papa. Pour nous communistes, cela avait une double signification : c'était la première bonne raclée pour les nazis et ils n'avaient pas pris Moscou, avec tout ce que ça représentait. »
En France dans la clandestinité se nouait l'unité des mouvements de résistance scellée par un programme contenant des avancées sociales et démocratiques d'une portée sans précédent. « Ce programme a un titre : "les Jours heureux". Il ne faut pas l'oublier quand on en parle notamment comme M. Kessler du Medef qui voilà quelques années a appelé à le défaire », martèle Charles Biancheri.
Pour lui, s'il a fallu 70 ans pour inscrire sur le calendrier républicain la création du CNR « c'est que des forces au premier rang desquelles des grands patrons qu'on avait plus vus à Vichy qu'à Londres n'ont jamais accepté les acquis de la période. »
Son plus grand regret ? Que l'élan de conquête sociale ne soit pas allé jusqu'à « permettre la reconnaissance du droit au travail, et non pas du droit de travailler comme c'était inscrit dans le traité constitutionnel européen de 2005 ! »
Comment regarde-t-il le débat naissant sur la réforme du système de retraites ? « Les valeurs de la Résistance, les principes de son programme sont plus que jamais actuels. Leur enseignement est d'ailleurs prévu par la loi instituant la Journée nationale de la Résistance et promulguée par François Hollande. Il ne faut pas transiger. »
le 20 August 2013
A la veille du débarquement de troupes alliées en Provence, les chantiers navals ont organisé un mouvement de grève générale. Une insurrection à l'origine de la libération de la ville.
Il y a 69 ans prenaient fin les années sombres du régime de Vichy et de l'occupation de la France par les nazis. Marseille et la Provence retrouvaient leur liberté et s'ouvrait une page de progrès social et démocratique sans précédent sous l'impulsion donnée par Conseil National de la Résistance dans son programme.
« La Marseillaise », journal né un an plus tôt dans les combats de la Résistance, revient en quatre épisodes sur ces jours qui marquèrent l'Histoire.
Aujourd'hui, l'insurrection de La Ciotat et la commémoration de la Libération d'Aix.
Mardi 8 août 1944, la colère gronde lentement dans les chantiers navals. Les problèmes de ravitaillements se font de plus en plus fréquents. Le premier août déjà, les services de ravitaillement annonçaient qu'aucune viande ne serait distribuée jusqu'à nouvel ordre, sauf pour les « travailleurs de force » et les grands malades. Quelques jours après, il n'est même plus question de viande. Ce mardi, il n'y a ni pain ni farine. Le soir enfin, grâce à un camion, envoyé par la Mairie, le pain est distribué. Mais les chantiers ne décolèrent pas et le syndicat CGT a déjà déclenché une grève générale, lancée par des coups de sifflet. La veille, à la nuit tombée, la dernière réunion syndicale clandestine était organisée rue Delacour. « Nous nous sommes réunis chez Eugène Pellegrini à la cité ouvrière pour déclencher une grève générale qui allait conduire à l'insurrection » confiait Joseph Carmagnolle, délégué syndical CGT des chantiers dans un témoignage écrit portant sur les événements qui allaient conduire à la libération de la ville.
Voilà comment a commencé un vaste mouvement de rébellion. Les commerçants décident de prendre part à l'insurrection et se joignent au mouvement de grève dans l'après-midi. Le commandement local des troupes d'occupation, avec à sa tête le capitaine Friket, réagit rapidement et fait savoir aux grévistes que le blocage doit cesser et que si tel n'est pas le cas, certaines mesures de répression seraient prises : familles évacuées, menace de travail obligatoire. « Les voitures radio ont annoncé l'arrestation des "meneurs" », raconte Joseph Carmagnolle, « et ont invité à la reprise du travail. Le lendemain, mandaté par la direction syndicale, j'ai pris la parole pour démentir l'arrestation ». La grève se poursuit.
Menaces d'arrestation, intimidation et répression
Les allemands décident alors de faire appliquer les mesures répressives qui avaient fait office de menaces la veille. Entre autres, un couvre-feu est instauré de 19 heures à 7 heures, tous les bars et restaurants sont fermés, tout rassemblement de plus de deux personnes est interdit sur les voies publiques, chaque jour cent nouvelles familles seront évacuées tant que la grève se poursuivra… En tout, treize dispositions, auxquelles sont ajoutées, en début d'après-midi, trois autres de la Feldkommandatur de Marseille énonçant que « le travail doit reprendre aujourd'hui 9 août à 15 heures », et que dans le cas contraire, « les grévistes seront arrêtés et cent familles seront évacuées sans bagage ». A de rares exceptions près, la grève perdure malgré la rafle orchestrée par les troupes allemandes dans les rues. Le jeudi 10 août, la répression s'accentue. « Une chasse à l'homme est organisée en ville dans les bars et les boulodromes. Des centaines d'adultes sont enfermés dans le cinéma Kursaal et dans le local à bateaux du port des Capucins », témoignait le responsable CGT des chantiers. On ordonne aux habitants de déposer avant midi les postes de radio à la Kommandatur, qui siège à l'hôtel Miramar Les Allemands passent alors à l'intimidation, « plusieurs familles présentes comme otages pour être déportées ont défilé à pieds entourées de soldats pour intimider la population ». Le 11 août, la Kommandatur, voyant le calme revenir, décide la levée totale des mesures répressives, à condition que lui soient remis tous les postes de radios des grévistes.
L'insurrection se calme soudainement lorsque les Alliés bombardent La Ciotat dès le 11 août au soir. Bilan humain des bombardements : 21 morts et 1.300 sans abris. Le bilan s'alourdit si l'on comptabilise l'ensemble des décès lors des combats sur le front. Jusqu'à la Libération, soixante-dix ciotadens sont tombés et trente cinq ont été déportés. Aujourd'hui et demain, La Ciotat rend hommage à ses enfants qui l'ont libérée. Il fait partie du devoir de mémoire d'honorer ceux qui ont lutté « pour la France jusqu'au bout ».
Pierre-François Yves avec Cédrelle Eymard-Duvernay (La Marseillaise, le 19 août 2013)
Le syndicat des retraités CGT des chantiers navals organise ce matin dès 10h30 au chantier naval une commémoration pour les Metallos morts pour la France.
La commémoration de la libération de la ville aura lieu cet après-midi en présence des élus locaux.
Lorsque la 3ème Division d'Infanterie des Etats-Unis commandée par le général O'Daniel entra dans Aix par le Pont de Béraud le 21 août 44, la ville était déjà libérée. La veille, les Résistants locaux avaient pris la Mairie d'assaut, et délogé l'édile Vichyste, pour proclamer au balcon du bâtiment la libération de la commune. Marie-Thérèse Claverie n'avait que 4 ans, et les souvenirs de cette journée se sont effacés, mais pas la certitude -ancrée par les témoignages de son père et de son beau-père, membres de la Résistance provençale- que les Alliés n'avaient plus qu'à enfoncer le clou et entrer dans la lumière. Et dans l'Histoire. « Ceux qui ont libéré Aix, ce sont les Résistants » insiste celle qui aujourd'hui, est Présidente Départementale de l'Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance (ANACR). « Ils ont pris la Mairie » poursuit Marie-Thérèse. « Ils ont connu ce bonheur-là, cette fierté de nommer à la tête de la ville des personnes issues de la Résistance ». Mais loin d'elle l'idée de minimiser le rôle des Alliés dans cet épisode : « Pour tout le monde, y compris pour nous, la vraie date de la Libération à Aix, c'est celle du 21 pour célébrer le moment où les Américains sont arrivés. Ce qui n'empêche pas l'ANACR de célébrer "en privé" », sourit Marie-Thérèse, la journée officieuse, celle où les Aixois opposés à la capitulation ont eux-mêmes délivré leur ville. « Avant, chaque année, on faisait le périple : on allait déposer un bouquet sur chaque stèle du Pays d'Aix. Mais depuis l'an dernier compte tenu de l'âge de nos adhérents, on choisit plutôt de tous se réunir devant le monument de la Résistance, au cimetière Saint-Pierre ». Cette cérémonie s'est déroulée hier. La commémoration officielle », quant à elle, se tiendra aujourd'hui à 17h devant la stèle érigée en hommage à la 3ème division US, dans le quartier du Pont de Béraud en présence des élus locaux. Enfin, un autre dépôt de gerbes est prévu demain à 11h15 place des Martyrs de la Résistance, et à 18h30 au Monument aux morts des Milles.
le 04 August 2013
LA HONTE !
Commémoration du massacre de Barbarenque au Beaucet
Vendredi 2 août 2013
Les faits
Ils étaient 5.
5 jeunes résistants qui avaient choisi l’honneur et la dignité, qui étaient prêts pour les sauvegarder à sacrifier leur vie.
Ils s’appelaient Paul Arnaud , Jean Flandrin, René Fouque, Laurent et Marcel Pons.
Parce que d’autres avaient choisi la voie du déshonneur et de la collaboration, parce que les partisans de Pétain et de Hitler n’avaient pas désarmé, ils furent trahis et livrés aux occupants. Ceux qui les dénoncèrent et permirent ce massacre n’ont pas été identifiés. Mais les a-t-on réellement cherchés où il fallait?
Les bourreaux
Jusqu’à il y a peu, comme beaucoup, j’ai répété que les tueurs étaient des SS membres de la sinistre Division Brandeburg.
Ce qui n’est pas à proprement parler une erreur.
Pourtant, pour peu que l’on creuse un peu, on découvre très vite que cette formation militaire allemande, reconnue comme l’une des plus brutales à l’œuvre sur le territoire français, était en partie composée de volontaires français. Militants des partis collaborationnistes, principalement du Parti populaire français, responsable de la tragédie de Sarrians et de l’assassinat d’Antoine Diouf et Albin Durand, anciens du front de l'Est, authentiques voyous comme François Carbone, frère du célèbre caïd marseillais, auréolé par le film Borsalino, ou maquisards retournés. Ils formeront ainsi la 8ème compagnie du 3èmerégiment de la division Brandeburg, bras armé des Services de renseignement allemands. Opérant en civil, en uniforme ou dans la tenue de leurs adversaires, les mercenaires de la 8ème compagnie se rendront responsables de plusieurs centaines d'assassinats, notamment dans le Sud-ouest, en Provence et en Alsace, avant que, repliés en Allemagne, ils soient versés dans les Waffen-SS. Certains seront alors engagés dans des missions derrière les lignes ennemies sous l'uniforme des troupes alliées, avant d'être versés dans le Werwolf (Loup-garou) ce mouvement de terreur créé à la fin de la guerre par les nazis les plus fanatiques. Quelques-uns tomberont sous les balles des pelotons d'exécution de l'épuration. D'autres partiront se battre en Indochine. Certains passeront entre les gouttes et deviendront même des notables.
Sous réserve de recherches historiques approfondies, rien n’interdit donc de penser que, même s'ils avaient à leur tête le lieutenant allemand Ludwig Simon, les tueurs du Beaucet étaient des collaborateurs français, comme leurs acolytes de Sarrians.
Une assistance nombreuse et recueillie
Ce vendredi, la commémoration traditionnelle a été suivie par une foule importante.
La honte
Cependant nous avons été nombreux à être surpris et indignés de découvrir une gerbe au nom de la députée de la 3èmecirconscription de Vaucluse puis l’arrivée - tardive - de celle-ci.
Au moment où elle prenait la gerbe pour aller la déposer au pied du monument qui rappelle le sacrifice des martyrs, plusieurs dizaines de personnes présentes tournèrent ostensiblement le dos et on put entendre s’élever a capella Le Chant des Partisans.
Plus tard, Sylvain Meyer – commandant Gervais dans la Résistance – président du comité de Pernes de l’ANACR et Jean Bottey, président départemental, dans leurs interventions vigoureuses et pleines d’émotion, tinrent à rappeler que le Président du Front national, Le Pen, avait osé déclarer que « l’Occupation allemande n’avait pas été particulièrement inhumaine même s’il y avait eu des bavures inévitables dans un pays de plus de 550 000 mètres carrés ».
Bavures ? Oradour-sur Glane, Villeneuve d’Ascq, Barbarenque, Valréas, Étobon, Chatou, Lorgies, Autun, Saint-Genis-Laval, Vassieux-en-Vercors, Tulle, Buchères, Châteaubriant, Malleval, Annecy, Rouffignac, Le Cheylard, Ploumagoar, La Ferté-Saint-Aubin, Ussel, Rennes, le Mont-Valérien, Nantes, Ugine, Montpezat-de-Quercy, Fouesnant, parmi plusieurs centaines d’autres !
People
Soyons clairs : cette réaction, si elle trouva une véritable approbation chez nombre de participants, souleva aussi l’incompréhension et même l’hostilité chez d’autres, et l’on vit même des gens se précipiter à la fin de la manifestation pour se faire photographier avec la députée.
Elle a été élue démocratiquement, On est obligé de l’inviter, c’est le protocole, Elle n’y est pour rien, ce n’est plus la même génération, elle n’est pas responsable de son grand-père, autant d’affirmations qu’on put alors entendre, qui montrent bien à quel point la banalisation du discours du Front national, dont une bonne partie de la droite dure est coresponsable, s’est, hélas !, ancrée dans notre société.
Dénonçons déjà certaines de ces remarques:
Que l’on nous montre l’article de loi stipulant qu’un maire est obligé d’inviter systématiquement TOUS les élus…(Pour rappel, à l’époque du détail, les ¾ des élus, quelles que fussent leurs étiquettes politiques, se refusaient à inviter le député Le Pen ou son acolyte Golnish)…
Élue démocratiquement ? Oui, par une majorité relative, parce que l’appel à lui barrer la voie n’a pas été suffisamment entendu et que la triangulaire a marqué le suicide de la démocratie justement ! Et puis, Hitler aussi avait été élu « démocratiquement » (pendant que ses Sections d’Assaut terrorisaient la rue), et puis, tiens, Pétain aussi c’était un pouvoir légitime (ce que ne manquent pas de rappeler les nostalgiques de tous poils) et c’est De Gaulle qui était le hors-la-loi, les Résistants les « terroristes » !
Pas responsable de son grand-père ? Mais qui parle de son grand-père ? C’est de l’ex-président du FN que nous parlons et de son parti. Que je sache, Madame Maréchal Le Pen est bien membre du FN !
Eh bien, à ce titre, si, elle y est pour quelque chose !
En tout cas tant qu’on ne l’aura pas entendu déclarer que :
L’ex-président du Front national s’est déshonoré en parlant de « détail de l’Histoire » à propos des chambres à gaz…
L’ex-Président du Front national s’est déshonoré en évoquant une « occupation pas si inhumaine que ça et des bavures inévitables… »
L’ex-Président du Front national s’est déshonoré en faisant figurer dans les organismes de direction du Front national des hommes qui avaient noms Léon Gaultier, Pierre Bousquet, André Dufraisse, François Brigneau, Victor Barthélémy, Gilbert Gilles ou Roland Gaucher, dont les uns portèrent l’uniforme de la Milice et d’autres celui de la SS ! Et pour ceux qui, à l’énoncé de ces noms, ouvrent de grands yeux en jouant les ravis de la crèche, ils trouveront en notes quelques détails sur ces crapules.
Pour l’heure, nous constatons que la députée représente un parti qui n’a toujours pas reconnu qu’il s’est fondé sur le racisme, la xénophobie et la haine et qui est totalement étranger aux valeurs de la Résistance à l’honneur lors de cette commémoration.
Que certains préfèrent s’aveugler, que le versement d’une partie des 30 deniers de l’indemnité parlementaire de la députée aux bonnes œuvres de leur commune les transforme en obligés respectueux, que d’autres n’aient même pas conscience de l’incongruité totale de la présence d’une députée FN lors de pareil hommage, libres à eux !
Après tout, lorsque les combattants de la Liberté, réunis quelles qu’aient été leurs opinions politiques, syndicales, leurs croyances religieuses ou l’absence de telles croyances, pour libérer le pays et faire triompher le programme du Conseil National de la Résistance, d’autres avaient choisi la honte ou l’attentisme.
Quant à nous, fidèles à la leçon des combattants de l’Ombre, nous continuerons à nous montrer vigilants, comme ils l’auraient souhaité !
Roger Martin
Pour mémoire :
Léon Gaultier : Ancien lieutenant Waffen SS condamné à 10 ans de prison dont il ne fera que 2, a fondé une maison de disques, la SERP, avec Le Pen en 1963. Membre du conseil national du FN dès sa création, en 1972.
André Dufraisse : Membre du Parti populaire français et de la Légion des volontaires français (LVF), dit « Tonton Panzer ». Membre du Bureau politique du Front national de 1972 à sa mort, compagnon de Martine Lehideux, ex-présidente du groupe FN au conseil régional d'Ile-de-France, elle-même nièce de François Lehideux, ministre de l'Industrie de Pétain. À sa mort, en 1994, Le Pen prononça sur le parvis de l'église de Saint-Nicolas-du-Chardonnet un bref hommage au défunt, avec lequel il avait milité depuis 1956. Disant, entre autres : « M. Bousquet a peut-être eu les responsabilités que vous dites, il a peut-être été un ancien SS mais moi je suis de ceux qui sont pour la réconciliation des Français... » .
François Brigneau : De son vrai nom Emmanuel Allot, ancien membre de la Milice, vice-président du FN de 1972 à 1973. Éditorialiste de National Hebdo, condamné plusieurs fois pour incitation à la haine raciale.
Roland Goguillot : alias Roland Gaucher, responsable des jeunesses du Rassemblement national français de Marcel Déat. Journaliste à Minute, co-fondateur du FN en 1972, puis membre de son Bureau politique. Conseiller régional FN de Franche-Comté et directeur de National Hebdo jusqu'en 1993.
Pierre Bousquet : premier trésorier du FN, décédé en 1991, ancien membre du Parti franciste puis caporal (rottenführer) de la 33ème division de grenadiers SS Charlemagne.
Victor Barthélemy : secrétaire de Jacques Doriot, chef du PPF. Membre du comité central de la Légion des volontaires français (LVF). Secrétaire général du Front national de 1973 à 1978
Gilbert Gilles : adjudant de la Waffen-SS, auteur de livres apologétiques sur ses campagnes dans la Division Charlemagne, puis activiste de l’OAS, devient en 1984 chargé de mission de Le Pen afin de récolter des fonds en Afrique.
le 02 June 2013
Photo Ange Esposito La Provence
Article de la Provence du 28 juin 2013
Les photos des cérémonies prises par Manon Benavent
Sylvain Meyer Président de l'A.N.NA.C.R du canton de Pernes
Monsieur le Maire de Pernes
Olivier Safon Secrétaire-Adjoint
Jean Bottey, Sylvain Meyer, Olivier Safon
Jean Bottey Président de l'A.N.A.C.R.
Albert Cordola et Olivier Safon
le 22 May 2013
En mai 1943, sous l’égide de Jean Moulin, le Conseil
national de la Résistance unifiait les grands
mouvements de résistance, les partis politiques restés fidèles à la République, les syndicats
existants à l’époque et reconnaissait le général de Gaulle comme chef politique. Le CNR allait
préparer la libération et sa suite immédiate en créant, à son image, des comités départementaux,
communaux et d’entreprises.
C’est ainsi qu’est constitué le Comité parisien de la
Libération appelé à jouer un rôle de tout premier plan dans la libération insurrectionelle de Paris et sa banlieue.
La Résistance française doit se battre ou disparaitre