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Pont JJ Bosc. Urgence à sortir du tout-camions !

Claude Mellier a saisi l’occasion de l’adoption d’une deuxième vague d’appels à projet Ecocité pour revenir sur le nécessaire développement du transport fluvial et ferroviaire dans et autour de l’agglomération. Elle a aussi évoqué l’épineuse question des accès routier au marché international de Brienne après la construction du pont Jean-Jacques Bosc.

« Mon groupe avait déjà dit tout le bien qu’il pensait du contenu des projets présentés dans le cadre de cet appel à projets. En réalité, de tels enjeux ne devraient pas faire l’objet d’appels à projets mais devraient être partie intégrante des interventions de l’Etat sur les territoires. Mais c’est une autre histoire…
Pour la petite histoire encore, je me félicite que la gare routière rendue nécessaire par l’afflux de bus entrant dans l’agglomération n’ait pas été retenue dans les projets « ville durable ». Développer les bus comme mode de transport populaire au 21ème siècle, c’est vraiment être en marche vers le passé !
Mais de nombreuses expérimentations lancées dans ce programme méritent d’être saluées et leurs résultats mériteront d’être analysés pour engager d’autres modes de développement. Je pense évidemment aux hôtels logistiques sur Euratlantique et Tourville ou à l’utilisation d’acier autopatinable sur le pont Jean-Jacques Bosc.
A ce sujet, je dois exprimer quelques regrets. Vous savez que la question des accès au Marché d’intérêt national font l’objet d’âpres discussions avec les acteurs du MIN, les élus de la ville et de la Métropole. La conception initiale de la trémie du pont JJ Bosc ne permettant pas sur la rive gauche l’accès aux poids lourds autrement que sur le rond-point, beaucoup craignent un engorgement aux heures d’approvisionnement du MIN.

Contraints par une trémie à 2,70m, les poids lourds desservant le MIN ne pourraient pas passer sous le pont et emprunteraient les accès en surface.

Contraints par une trémie à 2,70m, les poids lourds desservant le MIN ne pourraient pas passer sous le pont et emprunteraient les accès en surface.

Cela aurait des conséquences sur l’activité du MIN mais aussi en termes de nuisances pour les riverains. Je sais que M. Duchène et Mme Maribel Bernard sont mobilisés sur le sujet.
Pour ma part, je soulignerai simplement que quelque soit la solution trouvée, nous devons engager des actions concrètes pour agir sur un élément central de cette affaire, je veux dire la réduction massive du nombre de poids lourds en circulation dans notre agglomération. A ce titre donc, le programme présenté aujourd’hui ne porte pas suffisamment d’ambitions. Le site d’Hourcade est par exemple décrit comme « stratégique pour le développement de l’intermodalité rail-route » mais aucune action ne correspond à une volonté de passer un cap dans ce secteur. Pire, le transport fluvial est totalement absent alors qu’il constitue une alternative crédible à la route. A-t-on par exemple réservé du foncier en regard du MIN pour offrir des possibilités d’approvisionnement fluvial ? C’est pourtant maintenant que ces questions se posent. Sans quoi, à circulation logistique constante, ce secteur en développement des deux côtés de la Garonne risque bien d’être totalement saturé.
La ville de Bordeaux a su ces dernières années recréer une filière de croisières et de tourisme fluvial très performante. Il y a de notre point de vue nécessité à prendre des initiatives fortes pour le transport logistique, par rail et par fleuve.
Avec cette réserve importante, nous voterons cette délibération. »

 

 

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