le 22 juin 2012
Sabatier Georges Bollène le 20 juin 2012
Les terrasses de Daudet
84500 BOLLENE
Président du comité de Bollène de l’ANACR (*)
A Marie Claude Bompard
Maire de Bollène
Hôtel de ville, place Reynaud de la Gardette
84500 BOLLENE
Madame le Maire,
C’est au nom du bureau de l’ANACR que je vous adresse cette lettre afin de condamner avec la plus grande vigueur ce que votre directeur de cabinet, soutenu en cela par votre adjoint Monsieur Beck, a provoqué de manière indigne lors de la cérémonie en l’honneur de l’appel du 18 juin du Général DE GAULLE.
Les anciens combattants souhaitaient entonner le chant des partisans lors de cette cérémonie. Cela s’est toujours fait. Pourquoi ne pas accepter leur apport à cette commémoration, à cette mémoire commune ?
Monsieur Fruleux, qui n’est pas un élu de Bollène, en s’opposant à l’interprétation du chant des partisans par les anciens combattants , par la violence de ses actes et de ses propos, voir de ses menaces vis-à-vis de Madame Massonet, Mr et Me Roudil, de moi-même et d’autres personnes présentes, a commis un acte grave notamment vis-à-vis de citoyens médaillés militaire.
Cette attitude intolérable a été cautionnée par une partie des élus de votre majorité, notamment votre adjoint aux finances, Mr Beck. Par ailleurs je déplore que leur idéologie et leur haine anti-communiste, que l’on retrouve encore dans vos communiqués de presse, dénature le sens de l’histoire et de la résistance française à laquelle ont participé les Communistes.
Dans cet aveuglement vous en oubliez même que le chant des partisans n’est pas un chant Communiste, il a été écrit par Joseph Kessel et Maurice Druon en 1943, Gaulliste et Ministre des affaires culturelles de 1973 à 1974 sous la Présidence de Georges Pompidou. Il est le chant de toute la résistance, c’est une œuvre marquante de notre patrimoine immatériel classée comme monument historique depuis 2006.
Devant cette situation inadmissible je vous demande, Madame le Maire, au regard de la faute commise et du statut de la fonction publique concernant le droit de réserve de agents des collectivités territoriales, de prendre les sanctions nécessaires qui s’imposent.
Vous comprendrez aisément qu’au regard des faits incriminés et de leurs publication dans les médias locaux je rende publique la lettre que je vous adresse ce jour.
Veuillez croire, Madame le Maire, à mon entier dévouement à la mémoire de la Résistance ainsi qu’aux valeurs de la République.
(*) Association Nationale de Anciens Combattants et Amis de la Résistance (ANACR)
le 21 juin 2012
A l’occasion de la commémoration du 18 juin à Bollène, la Municipalité de la Ligue du Sud a une fois de plus montré son vrai visage en interdisant que soit chanté le Chant des Partisans.
Le PCF condamne la hargne avec laquelle ont été traités des gaullistes, des communistes, républicains, des anciens résistants, des anciens combattants de l’armée de libération ou des familles de déportés, il assure ces derniers de son soutien et de son respect. Face à ces comportements extrême droitiers attentant à nos libertés, occultant notre histoire et méprisant la résistance sur fond d’obsession anti-communiste, le PCF appelle à la plus grande vigilance citoyenne.
le 22 mai 2012
Commémoration. Hommage à Raymond Aubrac, lors de la cérémonie du 8 Mai 1945 qui célèbre la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
Mardi 8 mai, la célébration de la fin de la Seconde Guerre Mondiale a rassemblé plusieurs générations d'habitants près de la gare SNCF, sur la symbolique place du 8 Mai 1945. Les porte-drapeaux, les corps de métiers constitués, les Présidents d'associations d'anciens combattants, les élus et tous ceux qui portent en eux un message de paix se sont réunis pour célébrer la fin de la Seconde Guerre mondiale, 67 ans après.
Avec la fanfare et les majorettes de Port-de-Bouc en tête, le Maire, Patricia Fernandez-Pédinielli, les élus, le Député de la 13ème circonscription, Michel Vaxès, et la population ont procédé au traditionnel défilé du 8 mai dans le centre-ville. Pour l'occasion, les majorettes avaient préparé une chorégraphie avec une nouvelle tenue rouge et argent, très élégante. Le défilé a rejoint le Monument aux morts de la Lèque afin de procéder au traditionnel dépôt de gerbe et aux discours hommage.
Hier comme demain, résister !
Cette année, la célébration du 8 mai a été marquée par la présence d'une jeune Port-de-Boucaine qui aura bientôt 11 ans, Mérine Braza. De sa voix douce et claire, elle a tenu à lire une lettre de Jean-Pierre Rosnay, qui est entré en résistance à l'âge de 15 ans. A la fin de sa lecture, qui a véritablement émue l'assemblée, elle s'est tournée vers son papa, les larmes aux yeux. « Ce que j'ai lu m'a touché », a t-elle confié.
Sa participation volontaire a été saluée par madame le Maire qui l'a remerciée « d'être à ses côtés pour témoigner de son amour de la paix à travers ce poème de résistance ».
L'année 2012 a aussi été marquée par la disparition d'un grand homme, qui avait toute sa place dans la commémoration du 8 mai 1945. Cet homme de la région, qui fut l'un des tout premiers Résistants en France, c'est Raymond Aubrac. Disparu le 10 avril dernier à l'âge de 98 ans, Raymond Aubrac n'a jamais cessé d'être une « sentinelle de l'Histoire », comme l'a rappelé madame le Maire, qui a tenu à lui rendre hommage en ce jour solennel.
Plus jamais ça !
« Toute sa vie, Raymond Aubrac a sillonné les écoles pour, comme il le disait si bien : surveiller et essayer de comprendre passe dans la société qui nous entoure. Et quand on a le sentiment qu'on est devant une injustice, réagir à l'injustice, ne pas se contenter de la constater mais essayer de faire quelque chose. Pour moi, c'est ça la résistance, ça couvre des petits gestes et aussi quelques aventures ».
Le Maire a également insisté sur l'importance du devoir de mémoire, car il ne faut jamais cesser de tirer des sonnettes d'alarmes face aux dérapages de l'Histoire, tout comme l'ont fait Raymond et Lucie Aubrac et leurs camarades qui ont lutté pour la paix, tout au long de leur vie.
En 2010, Raymond Aubrac avait déclaré qu'il sentait venir la banalisation des idées d'extrême-Droite et le dévoiement de la République. « Aujourd'hui, chacun mesure la terrible responsabilité de ceux qui ont donné un label de respectabilité aux idées d'extrême-Droite, à la xénophobie, à la haine et au rejet de l'autre (…) Nous refusons cette République défigurée car nous voulons une République laïque, démocratique et sociale qui s'attache inlassablement à garantir à tous, l'égalité en dignité et en droits, l'égale liberté et l'égal respect de la part de ceux qui gouvernent ».
Le Maire a souhaité que ce message de paix relie l'ensemble des générations, celles d'hier, celles d'aujourd'hui et celles de demain. « Sachons mettre l'humanisme au cœur de tous nos combats à venir. Vive la France, vive la République ».
La Marseillaise, le 17 mai 2012
le 03 mai 2012
Par Patricia Tordjman, le 06 avril 2012
Communiqué de Patricia TORDJMAN, Maire de Gentilly, Présidente de l’Agglomération de Val de Bièvre.
Hommage à Madame Lise London, une femme exceptionnelle
Il y a quelques jours disparaissait Lise London, une militante hors du commun. Elle que l’on nomma la combattante de l’espérance. Fille d’une famille espagnole, venue en France au début du XXe siècle, elle sera de tous ses combats, ne cessant de lutter contre les injustices et pour son idéal communiste.
Membre fondatrice des « Amis Combattants en Espagne Républicaine », elle était présente à Gentilly en 1996 lors de la remise de la légion d’honneur de Roger Ossart, un des fideles des Brigades Internationales, homme rebelle et fraternel par excellence. En mai prochain, j’accueillerai leur assemblée générale qui sera un moment d’hommage.
Femme sage, tendre, intelligente, elle ne cessait de dire aux plus jeunes, d’ouvrir les yeux et de ne pas se laisser enfermer dans les certitudes. Comment ne pas adhérer à une telle injonction. C’est en effet grâce à des personnes d’exception comme Lise London, que l’on peut dans les faits améliorer ce monde. Au plus forts des drames qu’elle traversa comme celui partagé avec son mari Artur London, rien ne lui fit baisser les bras. Jusqu’à sa mort, en ce printemps qui bourgeonne, elle sera, et restera toujours une militante antifasciste, appelant à la tolérance et à l’écoute des autres.
Cette grande dame, reste pour moi un pan de ma conscience militante, et de mon propre engagement.
Patricia TORDJMAN, Gentilly, le 5 Avril 2012.
le 01 avril 2012
C'est avec beaucoup d'émotion et de tristesse que nous apprenons le décès de Lise London, survenu hier soir, à l'âge de 95 ans.
Lise London était une grande militante, une résistante au parcours exceptionnel qui l'a conduite de la guerre d'Espagne à Ravensbrück, de la France à la République Tchèque.
C'est rue Daguerre, à Paris dans le 14ème arrondissement que Lise London a lancé un appel à la résistance féminine et à une manifestation de femmes en 1942. Son engagement indéfectible au sein du Parti Communiste Français la conduira à vivre l'enfer de la déportation dans le camp de concentration de Ravensbrück.
Après la guerre, c'est avec le surnom affectueux de "la mégère de la rue Daguerre" qu'elle poursuit ses activités communistes et continue de faire vivre la flamme de la Résistance.
Depuis longtemps déjà, celle qui avait été chantée par Jean Ferrat possédait une avenue à son nom dans les allées de la fête de l'Humanité. Elle nous manquera beaucoup, mais nous ne l'oublierons pas, et c'est avec beaucoup de fierté que nous tâcherons de poursuivre son combat qui est aujourd'hui le nôtre, pour la justice, l'égalité, le partage et contre toute forme d'exploitation.
PCF Paris 14
le 19 mars 2012
Par Pierre Laurent, le 09 mars 2012
C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai appris le décès de Claude Vinci. Sa voix va nous manquer. Claude était pour nous un camarade aimé et admiré pour son œuvre, respecté pour ses engagements et ses convictions. Claude Vinci, ingénieur diplômé de l'école des Arts et métiers, footballeur tenté un temps par la carrière professionnelle, s'est engagé en chanson comme il s'engageait en toute chose : en conscience, avec cœur, avec générosité, avec talent et avec humilité. Il fut et restera l'un des plus grands talents de la chanson française, une voix, des textes et des musiques qui continueront de nous faire frissonner et de nous réchauffer en les écoutant. Adolescent, en pleine Occupation, Claude vit son père enterrer le poème "Liberté" de Paul Eluard comme on sème une graine pleine d'espérance. De fait, Claude aura été de tous les combats de son temps pour la justice et l'émancipation du genre humain : résistant dès l'âge de 16 ans, déserteur de l'armée française en Algérie et "moudjahidine d’honneur" pour son combat aux côtés du FLN, syndicaliste conquérant des artistes, soutien indéfectible de la cause palestinienne. Assurément, Claude, notre ami, notre camarade, « par le pouvoir d'un mot » naquit et vit « pour la nommer. Liberté ». A son épouse, Anne, à ses enfants et à petits-enfants, j'adresse, en mon nom et au nom du Parti communiste français, mes très sincères condoléances.
le 27 février 2012
A l'appel de la section PCF d'Arnouville et de la municipalité, une cérémonie a été organisée le samedi 25 février pour rendre hommage au groupe Manouchian devant la stèle, à l'angle de l'avenue Jean Jaurès et le la rue Manouchian à Arnouville érigée devant le café ou le groupe se réunissait. Gérard Grégoire, conseiller municipal délégué à l'urbanisme à la ville de Gonesse, et Cécile Coquel, élue à Villiers le Bel et candidate suppléante pour le Front de Gauche sur la 8ème circonscription, ont pris la parole. Ont déposé une gerbe : Jean-Michel Ruiz et Lauren Alcini pour la fédération PCF du 95, Francis Parny vice-président de la région Ile de France et candidat aux législatives sur la 8ème circonscription, Pierre Barros (maire de Fosses) et Claudine Flessati candidats aux législatives sur la 9ème circonscription, Roland Bauer pour la section PCF de Villiers le Bel, Nicole Gauthier pour la section PCF d'Arnouville, Maurice Bonnard pour les élus de Villiers le Bel...... Les 23 accusés sont condamnés à mort : en l'absence de possibilité d'appel, 22 d'entre eux sont fusillés sans délai, le 21 février, au fort du Mont Valérien ; l'exécution d'Olga Bancic, la seule femme, est suspendue pour supplément d'enquête. Rejugée le 10 mai 1944 à Stuttgart, elle est de nouveau condamnée à mort et immédiatement exécutée par décapitation. Un accusé, Migratulski, est transféré devant une juridiction française. La liste des 23 membres du groupe Manouchian exécutés par les nazis est la suivante :
le 25 janvier 2012